La vie de prépa, chacun vous la définira différemment, le ressenti étant subjectif. De mon point de vu a posteriori, le travail bien qu’abondant est gérable avec un peu d’organisation. Néanmoins, j’ai encore un peu de mal à équilibrer le travail pour chaque matière et à gérer le stress. Mais tout cela semble s’apprendre au fil du temps.
Mes premiers jours de prépa ont été, comme pour tout le monde, un peu équivoques. Je me suis retrouvée du jour au lendemain à l’internat, dans un nouvel établissement avec des personnes inconnues. Mais très vite, grâce aux soirées d’intégrations notamment, j’ai su discuter avec de nouvelles personnes qui sont devenues par la suite des amis.
Les premiers jours peuvent être impressionnants : nous avons tous été sélectionnés sur dossier pour arriver ici, de ce fait nous nous retrouvons dans une classe d’une cinquantaine d'élèves et avons pour la grande majorité obtenu la mention très bien ou bien au bac. Chaque élève débarque avec une bonne base de culture générale et un horizon différent. Je me suis souvent sentie en manque de culture lorsque j’écoutais des camarades prendre la parole. Je me disais parfois « comment peut-il /elle savoir ça et pas moi ? ». Mais au fil du temps j’ai réalisé que, tout simplement, nous avions eu des enseignements différents et qu’un élève peut avoir appris des choses que d'autres n'ont pas apprit et inversement.
Ensuite, j’ai également découvert les tant redoutées khôlles. Environ une fois par semaine, nous avons des interrogations orales seuls face à face avec un professeur. Parfois nous avons quelques jours pour les préparer, parfois nous n’avons qu’une heure. Il faut alors savoir gérer le stress, le travail et savoir faire preuve de bonne tenue et de rhétorique. Bien que parfois angoissantes, les khôlles sont un très bon exercice de parole, très utile pour les futurs oraux de concours ou entretiens pour les futures écoles. La prépa permet en effet un large panel pour la suite : fac, écoles de commerces, de traduction, de journalisme, des IEP, l’école du Louvre ou pour les plus ambitieux d’entre nous : L’ENS.
De manière générale, je me sens pour l’instant très bien en prépa. Le seul point noir est la fatigue : bien qu’en dormant un nombre d’heures convenable, je me sens très vite épuisée au fil de la journée car les cours demandent une concentration intense. Il m’est par ailleurs déjà arrivé de me laisser déborder par la tension mais à aucun moment j’ai douté de mon choix d’être venue ici. Je ne me vois pas ailleurs, c’est une orientation que j’aime. De plus, les merveilleuses rencontres, les cours passionnants et les professeurs bienveillants priment sur tout le reste. L’internat reste également un très bon choix que je ne conseille que très vivement : cela permet d’éviter des allers-retours incessants et perdre un temps considérable pour les devoirs. Cela permet également de nouer des amitiés avec ses colocataires de chambres ; tout le monde s’entend avec ses partenaires, et cela apporte l’entraide et un soutien moral.
Pour finir, l’ambiance Faidherbarde est là pour nous détendre entre les apéros au jardin des plantes, les « zinzins » avant chaque vacances et autres évènements que vous découvrirez bien vite si vous faites le choix de venir en CPGE au lycée Faidherbe.
- Émilie
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