top of page
Photo du rédacteurEmilie

Khâgne-we make it?

Dernière mise à jour : 27 févr. 2021

Depuis l’hiver dernier je n’ai pas écrit à propos de la prépa, la preuve en est : nous avons passé notre temps à travailler ! Il me tarde alors de faire une rétrospection de cette année certes dense mais stimulante.



Khâgnaval, 7 mars 2019.


L’exigence du travail toujours plus élevé

A partir de février, la charge de travail a augmenté, nous étions de vrais préparationnaires. Il a fallu gérer khôlles, interrogations, devoirs sur table, recherches et le dernier concours blanc de mai. C’est là qu’une excellente organisation est nécessaire. Non l’hypokhâgne ne nous apprend pas à nous surmener, mais à hiérarchiser le travail ; privilégier la priorité, négliger ce qui est négligeable, perfectionner ce qui est perfectible. On se rend compte qu’il est parfois impossible de tout faire parfaitement bien, il faut relativiser. Ce genre d’organisation nous est alors utile dans la vie quotidienne, nos journées sont organisées, nous ne perdons pas de temps, nous agissons plus vite.

Les seuls moments réellement difficiles sont les périodes de rush, celles qui précèdent des grands devoirs sur table ou concours. Il faut savoir assumer sa journée de cours et la finir à la bibliothèque pour réviser jusqu’au soir. Ce sont ces moment-là les plus redoutables ; on ne voit plus la lumière du jour tant nous avons nos têtes enfouilles sous une pile de livres. Le temps nous manque, les sorties aussi.


Faidherbe ou la fondation d’une grande famille.

Fort et bien heureusement, Faidherbe est bien loin du cliché de la « prépa machine », celle où se l’on marche dessus pour exceller, celle où aucune vie sociale n’est tolérée. Elle est tout le contraire, c’est pour cela que l’on tient, que l’on n’abandonne pas. Après le dernier concours blanc (où les étudiants de la Fac sont déjà en vacances depuis plusieurs semaines) vient le beau temps de juin; c’est la période de détente avec sorties les soirs entre les filières. Musiques, pique-niques, quelques bières à l’appui - voici de quoi se retrouver ou … dire au revoir aux deuxièmes années admis à leurs écoles. Souvent les pleurs viennent souligner ce sentiment de mélancolie des personnes ayant fini la prépa. On se sert dans les bras, on s’embrasse : la prépa créer indéniablement des liens forts en seulement quelques mois.


Mais je réalise la difficulté à affronter le système élitiste …

Cette fin d’année m’a fait me poser beaucoup de questions et de réflexions. J’ai notamment réalisé le système très exigeant et élitiste des vrais concours en fin de deuxième année en voyant certains élèves ayant travaillé d’arrachepied pour finalement ne pas avoir intégré d’écoles. On a parfois ce goût amer d’une forme d’injustice ; les notes d’un concours sont-elles révélatrices du travail fourni durant ces deux ans ? Le jury est-il réellement neutre ? Les sujets discriminants (sur un système que seuls les meilleurs des meilleurs s’en sortiront) sont-ils la meilleure solution ? Il faut certes départager les élèves pour en sélectionner seulement une poignée qui iront aux Grandes Ecoles, pourtant, pour les « meilleurs élèves mais pas assez bons quand même », ceux qui ont tout autant travaillé mais échoué de peu, la pilule a du mal à être avalée. Le système élitiste est un système qu’il faut savoir appréhender avec bonne distance si l’on ne veut pas se rendre malade ou finir la prépa avec grande déception.



Je continue de chercher ma voie…

J’ai aussi beaucoup réfléchi à ce que je voulais faire à la suite de ma khâgne. L’ENS semble presque inatteignable, il me faut donc choisir une autre option. La fac de philo ne me tente toujours pas pour la simple et bonne raison que, même si j’ai un goût immense pour cette matière, je ne me vois pas tourner le dos à un système pluridisciplinaire. L’idée de l’académie ESJ me fait me poser la question du coût financier, toutefois cela me donnerait une chance d'être formée au métier du reportage. L’idée de l’IEP de Rennes me branche également de plus en plus concernant la variété des matières, la vie associative, l’année d’étude à l’étranger et le Master de journalisme. J’ai envie de m’ouvrir un peu plus, de partir… Il me reste donc quelques mois pour réfléchir encore à tout ça et à envoyer mes dossiers. Mais il faut d’abord me consacrer aux devoirs demandés pendant ces grandes vacances et à ma rentrée de khâgne… me voici officiellement à la moitié de ma prépa – le temps n’a de cesse de s’écouler que trop rapidement.


Emilie.





52 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

La prépa mois par mois

La vie de prépa, chacun vous la définira différemment, le ressenti étant subjectif. De mon point de vu a posteriori, le travail bien...

Comments


bottom of page