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Khâgnement, retour à la ligne.


Cela fait depuis un temps certain que je n’ai pas écrit à propos de la prépa et pourtant; la Khâgne continue ! Et plus intense que jamais. Je suis effectivement entrée depuis septembre en deuxième – et supposée dernière – année de prépa littéraire. Si, a posteriori, l’hypokhâgne n’était pas aussi terrible que l’on en dit, la Khâgne est encore autre chose. A vrai dire, cette deuxième année est différente en tout point de la première, et par ailleurs mes ressentis ne sont pas les mêmes non plus. Ceci dit, chacun vit la prépa différemment et les ressentis que je vous partage ici ne sont que mon avis.


En entrant en Khâgne, j’ai réalisé à quel point l’hypokhâgne était largement faisable. La première année est surtout orientée sur la culture générale ; les cours sont conçus pour que l’on ait une vue d’ensemble sur les périodes historiques, les courants littéraires, les notions philosophiques, ect. Si l’on avait toutefois beaucoup de devoirs, il n’y avait pas vraiment d’enjeux si ce n’est la validation des ECTS (les crédits qui valident notre L1). Et encore, si l’on travaillait sérieusement, notre année était validée sans problème. En somme, même si l’on avait une mauvaise note, il n’y avait aucun impact pour la suite. En Khâgne, c’est assez différent, puisque les enjeux sont tout autres. J’ai l’impression que nous avons moins de devoirs (mois d’exercices à rendre notamment), pour autant, nous travaillons plus que l’année passée. Nous avons en effet des concours blancs avant chaque petites vacances – donc trois – ce qui demande des fichages réguliers de cours, des lectures, des recherches à la bibliothèque, ect. Ce qui demande donc beaucoup de temps. Les épreuves des concours blancs et du vrai concours sont très intenses, puisque ce sont des épreuves de 6h. Il est impératif d'avoir un physique et un mental que tiennent. Les cours vont également plus vite, il est nécessaire d’être bien concentré, mais la fatigue rend cela compliqué. Par ailleurs, comme nous avons moins d’exercices à rendre, toute notre notation repose uniquement sur les notes des khôlles et des concours blancs, donc il est difficile de se rattraper si l’on a eu une note basse. Je me mets personnellement beaucoup de pression concernant les notes puisque mes écoles de prédilections recrutent sur dossier. Mais cette pression est souvent contre-productive chez moi car, à vouloir faire trop bien, je finis souvent par... mal faire. Enfin, en un mot : la Khâgne est plus fatigante et stressante.


Ceci étant dit, la Khâgne n’est pas pour autant que négative. Ce qui la différencie de l’hypokhâgne, c’est également ses nombreux avantages. Sur le plan intellectuel, je ne me suis jamais sentie aussi stimulée. Je ne vois pas la rigueur demandée comme une contrainte, mais comme une manière d’être plus cohérente avec mes pensées. Je me plais tout particulièrement en philosophie, puisque c'est ma matière de spécialité. Je trouve notamment que la philosophie des sciences est l’une des choses les plus passionnantes que j’ai étudié dans ma vie. Concernant la vie quotidienne, je me sens également plus épanouie. A l’internat, nous avons à présent une chambre individuelle, ce qui correspond plus à mon mode de vie ; je peux me retrouver seule et être plus autonome. Sur le plan relationnel, j’ai fait de nouvelles rencontres tout en nouant des liens encore plus forts avec mes amis de l’an passé. J’ai l’impression que le fait de pouvoir être plus isolée,avec ma chambre individuelle, renforce ma joie de voir mes amis une fois que les retrouve. Par ailleurs, l’année de Khâgne est également le moment où l'on fait mûrir ses projets, et je ne suis que trop excitée pour le post-prépa où je m’orienterai dans le domaine journalistique – si tout va bien.


Somme toute, la Khâgne a beau être difficile, cela ne m’empêche pas de me sentir bien dans les études que je fais. Après tout, ne dit-on pas que la prépa est à la fois « les meilleures et les pires années de sa vie » ?


Emilie

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