Dans un appartement lillois jonché de croquis, de tâches d’aquarelles, de toiles colorées vit une jeune femme de vingt ans. Son nom d'artiste : Eiwa.
Un piercing au nez, des t-shirt de hard-rock, rien ne nous indique de prime abord qu’Eva crée des œuvres inspirées de la spiritualité bouddhiste. L’avoir côtoyée durant mes années lycée m’a permis de ne pas en être étonnée : Eva gribouillait déjà des esquisses de portraits entre deux lignes de prises de notes sur Kant. Elle évoquait aussi les bienfaits de la méditation, militait contre la maltraitance animale et prenait soin d’uniquement piocher dans le salad’bar les salades sans morceaux de lardons. Les valeurs de ses convictions se ressentent à travers ses toiles. D’âme voyageuse et amoureuse de la nature, ce brin de femme a tout plaqué à l’issu du Bac et même refusé la prestigieuse Cambre pour se consacrer à une vie d’artiste précaire. Son ambition : transmettre la beauté du monde et nous ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure. Réalisant que l’être humain était lui-même composé d’éléments de la nature, elle a par exemple souhaité révéler la corrélation entre l’homme et l’environnement à travers une série de peintures sur les quatre éléments. Les arbres sont également des motifs récurrents dans ses travaux, symboles de vie et d'élévation spirituelle. En somme, le génie d'Eva mêle sensibilité, spiritualité et talent. Inutile de préciser que son parcours audacieux n’a rien de commun avec celui des autres étudiants de vingt ans.
Ce texte a été réalisé dans le cadre d'une épreuve de concours.
Emilie.
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